Découvrir la sociologie clinique : un adossement théorique multiple

Qu’est-ce que la sociologie clinique ?

La sociologie clinique est une discipline des sciences humaines et sociales.

Sa capacité à la transformation du sujet réside dans un adossement théorique puissant. Selon Vincent de Gaulejac, « L’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet ». La sociologie clinique repose sur un socle d’approches complémentaires, qui s’articulent pour constituer une approche complexe et permettre une vision en « relief » du sujet, de son histoire et des contradictions auxquelles il est confronté.

Si la référence à Freud est privilégiée pour aborder la question psychique, en sociologie clinique, la personne n’est pas réduite à cette dimension. L’approche sociologique, à travers l’apport de Pierre Bourdieu, est mobilisée pour analyser les déterminismes sociaux qui viennent composer l’histoire de l’individu. La trajectoire d’une personne ne peut se comprendre simplement à travers sa cellule familiale. Son origine sociale est prise en compte. En effet, elle l’a doté des différentes sortes de capitaux qui fondent les modalités de sa participation à la vie en société selon ses “habitus”. Non seulement le capital génétique ou affectif, mais aussi le capital symbolique (la position sociale), idéologique (valeurs et idéaux), social (réseau), culturel (possession de biens culturels, diplômes). Et bien sûr, le capital économique (patrimoine). Notre origine sociale comporte des dimensions fortement agissantes dans nos trajectoires, sans que nous en soyons forcément conscients.

Lorsque nous travaillons avec les apports de la sociologie clinique, dans les Formations d’Implication et de Recherche, nous abordons tous ces champs afin de comprendre le sujet et son histoire dans toute sa profondeur et sa complexité et ainsi permettre des transformations.

La sociologie clinique s’oppose aux propositions de notre époque individualiste, selon lesquelles chacun est le seul maître à bord de sa destinée. Elle pose au contraire que nos trajectoires sociales ne dépendent pas seulement de notre tempérament de winner ou de loser, qu’elles ne s’étayent pas sur nos caractéristiques intrinsèques telles que notre caractère, ou le talent et le génie qui feront de nous des héros contemporains, des génies de la science, de la danse ou de la musique. Non, pour la sociologie clinique, notre ancrage social nous conditionne aussi face à nos destinées. A travers des dimensions sociales et familiales qui sont intériorisées et portent l’imaginaire de notre famille.

Notre proposition est ainsi de repérer ces déterminismes pour pouvoir mieux s’en déprendre et « rebattre les cartes » de notre trajectoire. En d’autres termes, permettre aux individus d’advenir comme sujets.

Ce qui pourtant confère à la sociologie clinique sa dimension émancipatrice, c’est son approche existentielle : aucun déterminisme n’est ni mécanique ni absolu, et chacun peut prendre en main sa destinée et en devenir le sujet. Ici, la référence à Sartre est déterminante, pour lequel « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous » C’est à partir de ces étayages théoriques que les GIR peuvent constituer un espace dans lequel les nœuds socio-psychiques peuvent petit à petit se dénouer, pour redonner de la liberté de mouvement aux participants.

Découvrir la sociologie clinique : un adossement théorique multiple

Qu’est-ce que la sociologie clinique ?

La sociologie clinique est une discipline des sciences humaines et sociales.

Sa capacité à la transformation du sujet réside dans un adossement théorique puissant. Selon Vincent de Gaulejac, « L’individu est le produit d’une histoire dont il cherche à devenir le sujet ». La sociologie clinique repose sur un socle d’approches complémentaires, qui s’articulent pour constituer une approche complexe et permettre une vision en « relief » du sujet, de son histoire et des contradictions auxquelles il est confronté.

Si la référence à Freud est privilégiée pour aborder la question psychique, en sociologie clinique, la personne n’est pas réduite à cette dimension. L’approche sociologique, à travers l’apport de Pierre Bourdieu, est mobilisée pour analyser les déterminismes sociaux qui viennent composer l’histoire de l’individu. La trajectoire d’une personne ne peut se comprendre simplement à travers sa cellule familiale. Son origine sociale est prise en compte. En effet, elle l’a doté des différentes sortes de capitaux qui fondent les modalités de sa participation à la vie en société selon ses “habitus”. Non seulement le capital génétique ou affectif, mais aussi le capital symbolique (la position sociale), idéologique (valeurs et idéaux), social (réseau), culturel (possession de biens culturels, diplômes). Et bien sûr, le capital économique (patrimoine). Notre origine sociale comporte des dimensions fortement agissantes dans nos trajectoires, sans que nous en soyons forcément conscients.

Lorsque nous travaillons avec les apports de la sociologie clinique, dans les Formations d’Implication et de Recherche, nous abordons tous ces champs afin de comprendre le sujet et son histoire dans toute sa profondeur et sa complexité et ainsi permettre des transformations.

La sociologie clinique s’oppose aux propositions de notre époque individualiste, selon lesquelles chacun est le seul maître à bord de sa destinée. Elle pose au contraire que nos trajectoires sociales ne dépendent pas seulement de notre tempérament de winner ou de loser, qu’elles ne s’étayent pas sur nos caractéristiques intrinsèques telles que notre caractère, ou le talent et le génie qui feront de nous des héros contemporains, des génies de la science, de la danse ou de la musique. Non, pour la sociologie clinique, notre ancrage social nous conditionne aussi face à nos destinées. A travers des dimensions sociales et familiales qui sont intériorisées et portent l’imaginaire de notre famille.

Notre proposition est ainsi de repérer ces déterminismes pour pouvoir mieux s’en déprendre et « rebattre les cartes » de notre trajectoire. En d’autres termes, permettre aux individus d’advenir comme sujets.

Ce qui pourtant confère à la sociologie clinique sa dimension émancipatrice, c’est son approche existentielle : aucun déterminisme n’est ni mécanique ni absolu, et chacun peut prendre en main sa destinée et en devenir le sujet. Ici, la référence à Sartre est déterminante, pour lequel « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous » C’est à partir de ces étayages théoriques que les GIR peuvent constituer un espace dans lequel les nœuds socio-psychiques peuvent petit à petit se dénouer, pour redonner de la liberté de mouvement aux participants.